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Riyad/Abou Dhabi/Khartoum, le trio qui devra vaincre Iran/Russie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des troupes américaines en Syrie. ©AFP

L'annonce d'un retrait US de Syrie est une défaite, pas tant pour les Américains qui ne se sont jamais réellement engagés dans la guerre avec leurs 2000 forces spéciales préférant agir toujours dans l'ombre que pour les alliés de Washington, à commencer par la France et la Grande-Bretagne en Europe, ou encore l'Arabie saoudite et les Émirats au Moyen-Orient. Le journal palestinien Al-Manar évoque même la perspective d'une substitution des forces émiraties et saoudiennes aux forces US.

Le président US aurait donc décidé de remplacer ses troupes en Syrie par les militaires saoudiens, émiratis voire soudanais, soit le même trio guerrier qui se bat à Hudaydah contre l'axe de la Résistance. Le plan engagerait aussi des groupes terroristes opérant en Afghanistan et en Azerbaïdjan dans l'objectif d'engager l'armée syrienne et ses alliés de la Résistance dans une guerre d’usure qui les opposerait non pas aux Américains mais aux "Musulmans".  

Selon le Journal Al-Manar, cette guerre d’usure devrait activer des milliers de mercenaires saoudo-émiraties et soudanais à l’est de l’Euphrate. Suivant ce plan, qui daterait d'un mois, des mercenaires liés à la coalition tripartite Arabie saoudite/Émirats/Soudan -la même qui a échoué au Yémen, seraient transférées dans le Nord-est syrien pour remplacer les forces américaines qui se retiraient dans la foulée.

« En même temps, le Pentagone a promis aux terroristes, pour la plupart des éléments de Daech, implantés dans les régions riches en pétrole et en gaz de Deir ez-Zor, de leur fournir armes et munitions nécessaires. Il est même allé plus loin, en expédiant des centaines de terroristes vers la Libye et le désert du Sinaï pour réorganiser les terroristes en fuite vers l’Afrique du Nord et mener là aussi des actions adéquates contre les pays "récalcitrants" de l'Afrique du Nord. Les résidus des terroristes seraient par ailleurs implantés sur les frontières de l’Azerbaïdjan, de l’Afghanistan et de l’Iran », révèle le journal.

Un tel plan vise évidemment à réduire ce que les États-Unis qualifient de "risque" des menaces provenant de l’Iran et du Hezbollah en Syrie.

Selon Al-Manar, les États-Unis auraient également promis l’élargissement de leur coopération sécuritaire avec Israël, la Jordanie, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite.

Les observateurs politiques croient que ce retrait des troupes témoigne du changement de cap de Donald Trump par rapport aux évolutions de la région.

Le soutien tous azimuts de la Maison Blanche au régime saoudien, après l’affaire Khashoggi, ainsi qu’aux politiques tyranniques de la coalition arabo-saoudiennes dans la région et son revirement sur le dossier afghan au grand dam du Pakistan, prouvent que les États-Unis marchent vers une vraie guerre d’usure à laquelle devraient participer les partenaires arabes de Washington, des groupuscules terroristes, et des  sociétés privées. La nouvelle approche militaire de Trump dans la région pourrait également aider l’administration américaine à baisser les frais militaires qui sont puisés dans les caisses du contribuable américain.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV